Controverse – Enseigner en interprofessionnel
En formation initiale (pour/contre)
Professeur des universités associé et praticien hospitalier en médecine d’urgence au CHU de Montpellier, le Pr Blaise Debien dirige depuis 2005 le CESU 34 et co-pilote la plateforme de simulation hospitalo-universitaire.
Il siège au CA de l’ANCESU et contribue aux travaux de la SoFraSimS sur l’évaluation en simulation. Titulaire d’un master 2 en ingénierie des formations en santé, il est engagé dans la formation initiale et continue (AFGSU, ECOS, DES, DU de simulation) et est l’auteur de publications sur la simulation, le raisonnement clinique et l’interprofessionnalité.
Il porte par ailleurs plusieurs projets innovants en pédagogie en santé.
En formation continue (pour/contre)
La formation interprofessionnelle est à la mode et les instances internationales en recommandent particulièrement l’usage dans les formations en santé. Il est aisé de comprendre que l’apprentissage en collaboration intelligente est un gage de qualité des soins dispensés au patient par la multitude d’acteurs de santé qui l’entourent.
Cependant, les études récentes permettent de soutenir que les formations uni-professionnelles continues à être d’actualité et présentent de nombreux avantages dans la didactique de chaque profession, tant sur les compétences individuelles que sur les aptitudes techniques et cliniques.
Enfin, l’organisation de formations interprofessionnelles permettant les apprentissages visés est gourmande en temps, en compétences pédagogiques et en ressources humaines. Ces organisations nécessitent de réelles et nouvelles compétences d’ingénierie de formation pour produire tous leurs effets au bénéfice de la sécurité et de la qualité des soins aux patients.
Médecin au SAMU 74 et chargé de cours en faculté et en instituts de formation (IDE, AS, ADE), Pierre Poles est titulaire de plusieurs diplômes en science de la santé, en pédagogie, en simulation, en ingénierie de formation, en éthique et déontologie, en droit médical, en droit administratif, en sciences politiques et en journalisme médical. Il se consacre à explorer plus particulièrement l’influence des dynamiques des groupes sur les apprentissages et celle des émotions sur les rétentions et transfert. Il travaille sur la conception et la mise en œuvre de formation par simulation autour des habiletés non techniques et participe à plusieurs formations de formateurs en simulation.