Colloques et journées des CESU

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  • Communications libres 2021

     

    JEUDI MATIN

     

    01 Vidéothèque en ligne, un outil pédagogique d’enseignement

    Florent GACHET, C. LEGAY, C. RIHAL, A. MONTANA, A. LEFEVRE SCELLES

    Pendant la crise sanitaire de la Covid-19 (printemps 2020), l’ensemble des formations GSU a été suspendu. Sur les préconisations de l’ANCESU, le CESU de Rouen a travaillé sur la création d’outils pédagogiques de formation ouverte et/ou à distance (FOAD) afin de poursuivre la formation des étudiants et des soignants. L’objectif était de créer des supports vidéos en complément des formations en présentiel. L’équipe du CESU de Rouen a ainsi produit une vidéothèque en ligne de 73 vidéos, classées en cinq catégories : cours (explication scientifique des soins), procédure (explication du geste pas à pas), contextualisation des soins d’urgence, entraînement au geste en même temps que le formateur et vidéos d’experts. En deux mois, l’équipe rouennaise a réalisé 51 séquences, à laquelle se sont ajoutées ensuite 22 autres (sur les 30 prévues).

    Ces vidéos sont en en libre accès sur YouTube afin de partager le contenu de la chaîne avec les soignants et les citoyens sur le modèle FOAMed (Free Open Access Meducation). En un an, la chaîne du CESU de Rouen a cumulé 140 000 vues et 6 400 heures de visionnage.

    L’expérience acquise dans la réalisation des vidéos capsules a permis de travailler en collaboration avec d’autres services du CHU de Rouen (SAMU, urgences…) en tenant compte des expertises et des spécialités. L’objectif aujourd’hui est de proposer aux soignants un espace commun où ils peuvent trouver des vidéos capsules de formations sur la thématique des GSU et des SSE.

    Ces vidéos ont permis de répondre à des besoins objectivés. L’audience de la vidéo « Prise en charge d’une victime de noyade » a significativement augmenté au début de l’été. Nous avons aussi constaté, fin juillet, une forte augmentation des vues de la séquence « La bouteille d’oxygène » (> 18000 vues en 28 jours sur 28 000 en un an), une activité liée à la recrudescence de l’épidémie Covid-19 au Maghreb (71% du trafic).

    La vidéothèque en ligne, très utilisée au CESU de Rouen, permet d’améliorer l’enseignement, de proposer des prérequis et d’actualiser les connaissances. Elle permet aussi de lier le CESU au citoyen. Cet outil nécessite une actualisation permanente et doit s’inscrire dans un projet global d’équipe.

     

     

    02 Formation des médecins régulateurs : étude exploratoire pour identifier la variation de la charge mentale

    Emilie LESIEUR, Emilie LOUP-ESCANDRE, Frédéric TELLIEZ, Stéphane DELANAUD, Youssef BOUSLIKHANE, Christine AMMIRATI

    L’apprentissage de la régulation médicale en simulation nécessite d’être au plus près de la réalité professionnelle. La gestion simultanée de tâches multiples, avec un maintien des performances, est une des compétences acquises par le médecin régulateur (MR). Pour cerner cette réalité et adapter les scénarios de simulation de régulation, nous avons souhaité déterminer les situations de faible/forte charge mentale. L’objectif principal de l’étude est de cerner ces moments en prenant en compte des éléments de variabilité interindividuelle et en se basant sur des paramètres de mesure objectifs et subjectifs. L’objectif secondaire est d’étudier l’interaction entre l’expérience des MR et ces paramètres.

    Matériel et méthode Il s’agit d’une étude mixte combinant une étude descriptive transversale et exploratoire prospective. La variabilité de fréquence cardiaque (VFC) est mesurée par appareillage du MR croisée avec le renseignement, toutes les cinq minutes, de l’échelle ISA (Instantaneous Self Assessment) sur plaquette numérique. L’analyse des variables quantitatives a été réalisée par un test t de Student ou U de Mann-Whitney. Cette étude est complétée par une analyse qualitative à partir d’entretiens individuels (guide d’entretien), avec réécoute des régulations ciblées (selon les critères COREQ (Consolidated Criteria for Reporting Qualitative Research). La caractéristique de la tâche, l’environnement, les facteurs personnels étaient recherchés.

    Résultats Seize MR ont été inclus. Globalement, l’étude de la variabilité de la fréquence cardiaque n’a pas permis de mettre en évidence de différence entre les paramètres explorés aux différents niveaux de charge mentale exprimés. Même si l’évaluation subjective de la charge mentale par différentes échelles n’a pas montré de différence entre les groupes Novices et Experts, l’évaluation objective montre une activité parasympathique significativement plus importante chez les Novices. Quatorze entretiens ont été réalisés. Ils ont permis de définir les différents états de charge mentale et les facteurs augmentant et/ou diminuant celle-ci.

    Conclusion Ces résultats innovants nécessitent une analyse plus fine et une confrontation à d’autres travaux afin de pouvoir en tirer de plus amples conclusions. En déterminant des situations de faible/forte charge mentale grâce aux paramètres de mesure objectifs et subjectifs, il serait possible d’adapter le contenu des formations proposées en simulation, et donc l’apprentissage des futurs MR.

     

     

    03 Évaluation du bénéfice pour les internes de phase socle des co-DES de médecine interne et immunologie clinique, maladies infectieuses et tropicales, et allergologie, d’une séance de simulation sur le vécu de leurs premières gardes

    Cédric MERCUZOT, Blaise DEBIEN, Etienne RIVIERE, Nihal MARTIS, Sébastien SANGES, Joris GALLAND, Yannis KOUCHIT, Pierre FESLER, Camille ROUBILLE

     Objectif Évaluer le bénéfice d’une séance de simulation immersive sur le vécu des premières gardes des internes des co-DES de médecine interne, maladies infectieuses et tropicales et allergologie.

    Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude prospective, contrôlée, multicentrique, dans laquelle deux groupes d’internes ont été constitués. Les groupes Simulation et Contrôle comprenaient les internes de ce co-DES de Bordeaux, Nice et Montpellier, ayant passé les épreuves nationales classantes informatisées, respectivement en 2019 et en 2018. Les internes du groupe Simulation ont bénéficié d’une séance de simulation immersive comportant quatre scénarios mettant en jeu des situations critiques. L’objectif principal était d’explorer l’impact de la séance réalisée au premier semestre d’internat sur le stress, l’anxiété et le sentiment d’auto-efficacité lors des premières gardes, évalués au second semestre. Les objectifs secondaires étaient la comparaison du stress et de la confiance en soi (Likert de 0 à 5) entre le début et la fin de la séance, et leur association avec le stress, l’anxiété et l’auto-efficacité au second semestre. Au cours du second semestre, les niveaux de stress, d’anxiété et de sentiment d’auto-efficacité ont été évalués dans les deux groupes d’internes, à l’aide de la Perceived Stress Scale (PSS), Generalized Anxiety Disorder -7 (GAD-7) Scale et General Self-efficacy Scale (GSES).

    Résultats Les groupes Simulation et Contrôle comprenaient respectivement 19 et 9 internes. Au second semestre, les scores PSS, GSES and GAD-7 étaient de 20.71 +/- 8.15 et 22.44 +/- 5.68 (p=0.40); 26.88 +/- 6.30 et 27.11 +/- 3.95 (p=0.87); 6.94 +/- 5.25 et 8.89 +/- 4.78 (p=0.22) dans les groupes simulation et contrôle, respectivement. Dans le groupe simulation, le niveau de confiance en soi s’est significativement amélioré après la séance (1.82/5 avant versus 2.29/5 après, p=0.05). Cette amélioration de la confiance en soi est significativement corrélée au niveau d’anxiété (p=0.014) et de stress (p=0.05) au second semestre, et tendait à l’être avec le GSES (p=0.09).

    Conclusion Notre étude a mis en évidence une amélioration significative de la confiance en soi avant/après la séance de simulation. Les internes qui tirent un bénéfice immédiat de la séance de simulation, avec une amélioration de leur confiance en eux, voient leur niveau de stress et d’anxiété diminuer à moyen terme. La simulation semble être une méthode d’intérêt dans ce co-DES.

     

     

    04 Participation d’un formateur AFGSU pour une formation aux gestes et soins d’urgence du personnel navigant d’une compagnie aérienne étrangère

    Myriam SUSSAT

    En juin 2019, le responsable médical du CESU 33 a été contacté par une compagnie aérienne espagnole qui souhaitait mettre en place pour son personnel navigant une formation de maintien de compétences aux gestes d’urgence.

    La compagnie fournissait une présentation PowerPoint et des mannequins ; quant aux formateurs, ils devaient être professionnels de santé, parler anglais et avoir reçu une formation de formateur.

    Cette formation, intitulée First Aid Training, devait aborder les gestes face à une situation d’urgence et valider la pratique de la réanimation cardio-pulmonaire pour les hôtesses et stewards, le tout en deux heures.

    Devant le contenu de la formation et les conditions requises, le responsable médical du CESU 33 a proposé de recourir à une pédagogie active, avec un formateur travaillant dans une structure d’urgence, comme en AFGSU.

    La première heure était consacrée à l’évaluation des gestes d’urgence entre apprenants, mais aussi sur mannequins : inconscience, obstruction des voies aériennes supérieures et arrêt cardio-respiratoire (ACR). D’abord quelque peu surpris par les mises en situation, les apprenants ont cependant très vite adhéré aux scénarios, comparables à ceux utilisés en AFGSU, mais adaptés à leurs conditions de travail en vol. Ils ont rapidement effectué les bons gestes – compressions thoraciques et ventilation – de façon efficace. En revanche, la prise en charge de l’ACR s’est faite sans défibrillateur, ce type d’appareil n’étant pas présent à bord des avions de la compagnie, montrant par là même les limites de la transposition de l’AFGSU à cette formation atypique.

    La deuxième heure était consacrée aux urgences médicales et aux procédures internes propres à la compagnie (alerte de l’équipage, décès à bord, rapport d’incident…). Pour la présentation du diaporama, le formateur a dû enrichir son vocabulaire d’anglais médical afin de répondre aux questions sur les urgences ; quant aux procédures internes en vol, il a dû se les approprier.

    Il lui a également fallu adapter la pédagogie pour répondre aux attentes de ce public, anglophone, non professionnel de santé, très demandeur de conduite à tenir en cas d’urgence médicale, ayant peu de moyens matériels à bord et des conditions de prise en charge exiguës.

    Malgré les deux heures, les objectifs de la formation ont été tenus, les échanges très enrichissants, tant sur le plan pédagogique qu’humain, et le programme est, depuis, reconduit chaque année.

     

     

    05 Libérer les automatismes en salle d’urgences vitales, la plus-value de l’in situ

    Nathalie LAVERSA, Denis CLUZEL

    Objectif Démontrer les bénéfices des formations sur le terrain versus salle de simulation standard pour faciliter la prise en charge des urgences vitales au sein des déchocages en équipe pluriprofessionnelle.

    Matériel et méthode Comparaison de deux formations identiques, au même déroulé pédagogique, par méthode de simulation avec mannequin haute technologie et vidéo reportée en salle de débriefing. L’une en salle de simulation, l’autre au sein d’une salle d’accueil d’urgences vitales (SAUV) d’un service des urgences, équipe constituée.

    Ressenti immédiat et exploitation de questionnaires à distance du vécu de la formation ainsi que des répercussions dans l’amélioration des pratiques.

    Résultats et discussion

    Formation en salle de simulation Pas d’appréhension ressentie par les équipes médicales de travailler en salle de simulation, a priori par habitude de ce type d’exercice. Plus d’appréhension pour les équipes paramédicales de travailler en milieu inconnu : perte de repères, stress plus important car moins à l’aise avec le matériel et les locaux. La plupart des participants reconnaît que l’utilisation de matériel différent apporte une difficulté supplémentaire à l’exercice. Certains auraient besoin d’approfondir leurs connaissances sur l’utilisation de leur propre matériel. La formation a été bénéfique pour tous pour la prise en charge ultérieure d’urgences vitales, avec le sentiment d’être préparé et mieux armé à ce genre de situation, vécue comme proche de la réalité malgré la simulation. La réalisation de cette même formation dans leur « vraie SAUV donnerait tout son sens et permettrait de faciliter la projection dans une vraie situation et de répéter geste pour geste les apprentissages ». Les limites rapportées à la formation en salle de simulation sont principalement les différences de matériel et d’environnement, rendant la contextualisation plus difficile et une sensation de jeu plus importante. Le matériel organisé et rangé différemment ne permet pas d’acquérir de réflexes de prise en charge.

    Formation in situ La moitié des apprenants avait déjà bénéficié de formation en salle de simulation standard. Tous ont vécu cet exercice dans leur environnement comme une zone de confort, avec moins de stress lié à la connaissance du lieu et du matériel. Partage d’expériences avec leurs propres collègues. La concentration a pu être réservée aux apprentissages, donc vécus comme plus formateurs et au plus près de la réalité. La manipulation de matériel familier a facilité l’exercice et permis d’approfondir les connaissances quant à son utilisation. Après la formation, la prise en charge d’urgences vitales a été plus aisée, tant sur l’installation que sur l’organisation générale, notamment dans la répartition des rôles et la place de chacun. Sentiment général de réelle plus-value de cette formation in situ car, en plusieurs sessions, tout le personnel du service a pu en bénéficier et échanger sur les prises en charge. Elle a aussi permis à beaucoup d’être plus à l’aise avec leur matériel ; en particulier, les aides-soignantes ont pu trouver leur place dans ces prises en charge parfois difficiles. Un listing de besoins a été identifié instantanément pour progresser et améliorer les pratiques. Les seules limites relevées sont la condamnation d’une SAUV le temps de la formation et une petite pression supplémentaire liée au regard de ses propres collègues sur les connaissances théoriques et matérielles personnelles.

    Conclusion – « Difficile de faire plus réel que l’in situ » Contextualisation et adaptation immédiate des équipes, dans leur environnement habituel et avec leur propre matériel, utilisé au quotidien. Libérées des contraintes de matériel méconnu, elles ont pu se concentrer sur la prise en charge d’urgences courantes, tant sur le rôle de chacun que sur l’importance de la communication. Formation adaptée au matériel disponible et aux contraintes d’organisation environnementales (disposition et taille des locaux). Discussions possibles sur l’aménagement et l’installation optimale. Permet de libérer les apprenants des contraintes d’adaptation en situation réelle. Néanmoins, il s’agit d’être vigilant à ne pas transposer à l’identique, chaque situation étant différente : initiatives et adaptations doivent trouver leur place en fonction de la perception de chacun.

     

     

    06 Implémentation du test de concordance de script dans une formation d’infirmières organisatrices de l’accueil en service d’urgence

    Lucas IGLESIAS

    L’infirmière organisatrice de l’accueil (IOA) est devenue un élément essentiel dans le fonctionnement de nos services d’urgence. La formation des IDE à ce poste spécifique, normée au fil du temps par les référentiels de la Société française de  médecine d’urgence (SFMU) représente donc un enjeu majeur des CESU. L’équipe pédagogique en charge de l’efficacité d’un tel programme se trouve alors face à une question élémentaire parfois négligée : l’évaluation du dispositif de formation et ses axes d’amélioration.

    Le modèle de Kirkpatrick décrit quatre niveaux d’évaluation : 1/La satisfaction de l’apprenant – 2/La mesure des apprentissages – 3/ Le transfert des apprentissages sur le terrain –  4/ L’impact organisationnel sur la prise en charge des patients. Le niveau 1 est souvent sondé par une enquête de fin de formation. Le référentiel IOA de la SFMU 2020 fournit la conduite à tenir et les outils nécessaires aux niveaux 3 et 4. Il nous a néanmoins paru nécessaire de réfléchir à une méthode pouvant évaluer efficacement le niveau 2 : l’évaluation des apprentissages.

    Nous avons repensé des objectifs pédagogiques spécifiques en accord avec le référentiel, selon les domaines d’apprentissage de Bloom. Quel que soit le domaine, il apparaît une majorité d’objectifs d’apprentissage de niveau complexe visant des tâches mal structurées telles que l’analyse, la synthèse, l’évaluation.

    Nous avons ensuite cherché un outil docimologique transférable capable de mesurer ces compétences, permettant si possible un réajustement du dispositif thème par thème. Un instrument valide et fidèle, pour une évaluation normative de l’apprenant. Indiqué pour mesurer l’apprentissage des tâches mal structurées propres à un poste si particulier, où raisonnement clinique et résolution de problèmes en contexte d’incertitude sont incontournables. Une revue des publications actuelles a fait apparaître le test de concordance de script (TCS) comme une piste avérée pour fermer cette boucle pédagogique.

    L’objectif de notre travail : concevoir et intégrer un TCS en tant qu’outil d’évaluation des apprentissages au sein de notre formation IOA, en vue d’en optimiser l’évaluation.

     

     

    07 Quelles sont les motivations des professionnels de santé pour devenir formateur CESU ?

    Pierre CHESNEAU

    Objectif Identifier les motivations qui incitent des soignants à devenir formateurs CESU.

    Matériel et méthode Enquête exploratoire menée par des entretiens non directifs.

    Résultats et discussion  La saturation a été acquise après 11 entretiens. La motivation s’envisage selon différents courants de pensée. Les résultats ont été analysés à travers le cadre théorique Factors Influencing Teaching Choice (FIT-Choice) de Berger et d’Ascoli à partir du modèle théorique de Watt et Richardson. La perception de sa propre capacité à enseigner n’est pas retrouvée. Au contraire, plusieurs formateurs appréhendaient l’activité d’enseignement. Les formateurs CESU témoignent de valeurs sur l’utilité sociale avec l’envie de transmettre leur savoir. On retrouve des valeurs en lien avec l’utilité personnelle : la fonction de formateur permet de mieux supporter le travail aux urgences. Cela peut faciliter l’emploi au SAMU. Les soignants qui s’engagent dans le cursus de formateurs CESU visent aussi l’acquisition d’une compétence supplémentaire. Plusieurs références à l’enseignement reçu dans l’enfance témoignent de l’influence de la socialisation dans le choix de devenir formateur CESU. Les formateurs CESU n’ont pas abordé d’aspect qui puisse être classé dans la perception du métier d’enseignant. Cela peut s’expliquer car le métier d’enseignant est moins valorisé qu’auparavant, et les soignants ont une légitimité professionnelle forte. Le choix de devenir formateur CESU n’est pas un choix par facilité. Cette motivation semble donc singulière et très spécifique.

    Conclusion Notre enquête montre que les motivations des soignants pour intégrer l’enseignement au sein d’un CESU peuvent être classées selon les critères des motivation pour devenir enseignant professionnel. Cependant, des différences méritent d’être précisées. Notre étude préliminaire peut servir à dresser un questionnaire remanié et adapté, basé sur le modèle FIT-Choice, afin d’avoir un panorama plus complet du profil motivationnel des formateurs CESU

     

     

    08 Mise en place et évaluation d’un outil pour favoriser la contextualisation dans le module de formation à la prise en charge des envenimations ophidiennes

    Aurélia STANISLAS, Françoise ROUFOSSE, Myrna VICTOR, Anne-Lyse MAITROT, Pierre CHESNEAU

    Contexte La prise en charge des plaies est prévue dans l’AFGSU. En Guyane, les morsures de serpent sont envisagées dans ce module. La médiatisation d’un décès a compliqué cet enseignement.

    Objectif Recenser les outils utilisés par chaque formateur et proposer un outil facilitant l’émergence des connaissances antérieures en limitant les discours parasites.

    Matériel et méthode Un questionnaire a été envoyé aux formateurs pour obtenir des précisions sur leurs pratiques. Proposition et création d’un outil. Puis évaluation a distance de l’outil.

    Résultats et discussion Deux techniques sont plus fréquemment utilisées : une discussion dirigée à partir de l’expérience de l’un des participants (7/19) ou une simulation (6/19). Le temps consacré à cet enseignement déborde le temps dévolu pour ce thème. La majorité des formateurs souhaite avoir un outil pour aborder ce thème. Une vidéo de 3 minutes est tournée pour la contextualisation du module : une famille se balade en forêt, l’un des enfants se fait mordre par un serpent. Le film s’achève sur le visage inquiet de la mère, avec la phrase : « Qu’est-ce que je peux faire ? » Le formateur reprend cette question, ce qui permet de faire surgir les connaissances des participants. Après utilisation de la vidéo, 24 formateurs ont répondu au questionnaire : 70,8 % considèrent la situation jouée comme tout à fait crédible, 25 % pensent plutôt oui ; 62,5 % utilisent systématiquement cet outil et 20,8 % s’en servent souvent. Pour 25 %, la discussion débute spontanément après la vidéo, pour 75 % plutôt facilement. Pour 70,8 %, les apprenant s’appuient sur les éléments du film pour la discussion. 95,9 % des formateurs considèrent que la vidéo facilite l’exploration des connaissances antérieures. 66,7 % trouvent particulièrement utile d’avoir un outil sous forme de film et 33,3 % trouvent cela plutôt utile.

    Conclusion La morsure de serpent est un traumatisme cutané redouté en Guyane. Il est donc envisagé dans le cadre de l’AFGSU. La recherche des connaissances antérieures est souvent parasitée par l’émotion liée à la peur ancestrale du serpent. La création d’un film a permis de faciliter l’expression du discours des participants quant aux actions qu’ils voudraient accomplir. Reste maintenant à évaluer l’optimisation des apprentissages et le transfert des connaissances lors de situations réelles.

    N.B. : le choix de la communication orale permet de diffuser et de faire découvrir le film au public.

     

     

    JEUDI APRÈS-MIDI

     

     

    09 Environnement apprenant et rétention mémorielle à 8 semaines et 8 mois

    Pierre POLES, Gaël GHENO

    Objectif Depuis de nombreuses années, nous valorisons de la part de nos formateurs la production de panneaux affichés aux murs de la salle, au gré de la formation qui accompagne les messages clés délivrés : « Appeler, masser, défibriller », « 15, 18, 112 », « Damage control : hémostase, hypotension permissive, hypothermie »…  Nous avons décidé de mesurer si cette pratique peut avoir un impact sur la mémorisation.

    Matériel et méthode En 2021, notre CESU non maritime a organisé deux formations de formateur de GSU. Cette formation est conçue en trois séminaires. Les deux premiers ont été faits à huit semaines d’intervalle, le dernier huit mois après le premier. Lors du premier séminaire de chacune des formations, un atelier a été consacré aux numéros d’urgence en France. Pour les besoins de l’étude, le numéro 196, « urgence en mer », a été introduit en plus des numéros 15, 18, 17, 112 et 114. Les séquences ont été faites exactement de la même manière (travail en boule de neige, synthèse par le groupe, supervision par le formateur). Lors des deuxième et troisième séminaires, un questionnaire sur les numéros d’urgence a été effectué. Dans l’une des formations, un panneau incluant ces six numéros a été affiché durant cinq jours, en plus de six autres panneaux sur les risques vitaux.

    Résultats et discussion Les groupes comptaient vingt et vingt et un futurs formateurs. Ils ne se différenciaient ni en catégorie de personnel, ni en genre, ni en ancienneté. Le premier groupe ne disposait pas de l’affichage du panneau « numéros d’urgence » pendant son premier séminaire. Dans ce groupe, à la question : « Quels sont les numéros d’urgence en France », cinq personnes ont inclus le 196 dans leur réponse à huit semaines (les 15, 18 et 112 ont été cités vingt fois, le 17 dix-neuf fois ; le 114 dix-sept fois). Dans le second groupe, les numéros 15, 18, 17, 112 ont été donnés vingt et une fois, le 114 vingt fois et le 196 dix-sept fois. À huit mois, trois personnes du premier groupe ont cité le 196 et seize personnes du second groupe l’on fait. La différence de mémorisation à huit semaines, appréciée par un test t de Student, apparaît significative pour un p = 0,01, de même que la différence à huit mois. Pour le second groupe, la présence d’un affichage continu d’un message clé, sans modification de la formation, semble avoir eu un impact sur la mémorisation à moyen et long termes. 

    Conclusion L’impression d’utilité des affichages continus de messages clés semble confirmée malgré la faible puissance de l’échantillon. Cette première étude ouvre la porte d’une expérimentation de plus grande ampleur qui permettra peut-être de faire évoluer nos pratiques de formation.

     

     

    10 Formation courte de renforts en régulation au SAMU-Centre 15 par la simulation pendant la première phase de la crise sanitaire : évaluation du ressenti des formes

    Carole AMSALLEM, Delphine VEILLIEZ, Sabrina BOURREAU, Florent BARBIER, Vanessa LAURENT, Christine AMMIRATI

    Au printemps 2020, 24 formations de 4 heures assurées par le CESU/SAMU ont permis la formation de 116 personnels volontaires pour renforcer l’équipe réceptionnant les appels sans gravité du dispositif de régulation Covid de trois SAMU. Le front office était réalisé par un ARM en présence d’un régulateur senior.

    Ont été concernés : 51 assistants de réception et d’accueil téléphonique (ARATEL) : réception des appels, création administrative des dossiers de régulation médicale (DRM), recherche d’éléments cliniques de base (étudiants, secrétaires…) ; 65 praticiens régulation Covid (PRC) : internes, PH, médecins scolaires…

    Du 6 mars au 20 avril, 7 476 appels Covid ont été pris en charge (32,95 % des DRM). Pour favoriser un apprentissage rapide et en sécurité, les simulations ont eu lieu sur une plateforme simulée haute-technologie(SimURégul©). Tous ont été formés via 3 heures de simulations adaptées au poste et une demi-journée minimum de tutorat par un ARM ou un médecin senior.

    Objectif Évaluer à distance le ressenti de cette formation alternant simulation et immersion professionnelle.

    Matériel et méthode Envoi à T+ 4 mois d’un autoquestionnaire en ligne avec des questions ouvertes (trois principaux verbatim retenus) et des questions fermées (échelle de Likert de 1 à 10). Les paramètres évalués étaient : motivation initiale, déroulé, contenu et modalités pédagogiques, sentiment d’efficacité personnel si un nouveau renfort était nécessaire.

    Résultats 116 réponses, dont 57 réponses sur 65 exploitables pour les PRC, 45/51 pour les ARTAEL. 54 % ont agi immédiatement après la formation, 46 % entre cinq et dix jours. La durée de la formation convenait à 90 % des formés (niveau de satisfaction ≥ 8). Le verbatim relatif à la motivation était dominé par les notions de « solidarité », « utilité » et « acquisition d’expérience ». Un niveau de satisfaction ≥ 8/ 10 était noté par 100% des participants pour les items: appréciation du déroulé, du contenu et de l’utilisation de la simulation. De plus, 100% ont souligné l’aspect facilitant du logiciel simulé. La progression en compétence « communication » était unanime. À quatre mois, 40 % se sentait en capacité de prendre un poste sans réactualisation et 83 % préférait une heure de rappel.

    Conclusion La simulation dans un environnement authentique, avec des scénarios proches de la réalité professionnelle, et complétée par une immersion tutorée permet de former en sécurité, avec un ressenti positif malgré l’incertitude d’une situation de crise.

     

     

    11 L’architecture pédagogique, réflexion sur la lumière, le son et le mouvement

    Pierre POLES

    Objectif En déménageant notre CESU à la faveur d’une réorganisation hospitalière, nous avons participé à la conception des espaces. Cette réflexion architecturale interroge les valeurs qui sous-tendent nos formations.

    Matériel et méthode Avec la certification Qualiopi, les formations dispensées par le CESU sont mises en forme de manière unique : l’occasion d’en vérifier l’alignement pédagogique et d’interroger les invariants des programmes. Clairement socio-constructivistes, ces programmes nécessitent la mobilité et la modularité des salles mais également la gestion des sons. Par ailleurs, les travaux réalisés en sous-groupes doivent pouvoir être exposés au regard de l’ensemble du groupe. L’affichage peut être maintenu plusieurs heures pour servir de support à la concentration individuelle et collective autour des messages clés utiles à la formation. Ce travail d’analyse a été porté par toute l’équipe du CESU.

    Résultat et discussion La synthèse de l’analyse conduit à choisir plusieurs axes d’attention. En réinstallant les tableaux d’exposition, nous avons choisi d’utiliser les quatre faces des salles. Cette disposition permet de maintenir l’affichage des éléments saillants et favorise la production par sous-groupes, avec restitution collective. Ce choix a été accompagné par la multiplication des sources lumineuses pour souligner et focaliser l’attention sur le travail en cours. Nous retenons un éclairage fonctionnel avec des exigences visuelles élevées, auquel s’ajoutent des accents lumineux émotionnels en contrepoint pour améliorer le confort. Les éclairages sont indépendants et s’adaptent aux activités choisies. Des solutions d’abat-son et de plafonnement absorbant améliorent le confort acoustique lors des discussions et travaux de sous-groupes. Le mobilier est mobile, ce qui vient faciliter les installations des salles par les formateurs et, surtout, permettent de modulariser la salle selon les techniques pédagogiques choisies.

    Conclusion En repensant le cadre des formations, nous espérons en accroître la cohérence. Il s’agit de faciliter l’exercice des formateurs. Faisant largement appel à la coopération et aux conflits socio-cognitifs, nous créons un cadre adéquat. Pour aller plus loin, nous travaillons avec la direction informatique afin de fluidifier les nouvelles pratiques de documentation et de recherche dans nos salles de formation, sans mettre en péril la sécurité des réseaux hospitaliers.

     

     

    12 Enseignement de l’AFGSU par e-learning

    Valérie ARRATEIG, M.-L. MALLET, A. MONTANA, A. LEFEVRE-SCELLES

    Introduction et objectifs Pour répondre aux enjeux de la crise sanitaire Covid-19 qui a impacté la diplomation et la formation, en respectant les recommandations de l’ANCESU et en suivant les directives du ministère de la Santé et des Solidarités, le CESU 76A a décidé de mettre un enseignement de support par e-learning. L’équipe a choisi un format dit « blended learning », avec maintien de la pratique en présentiel qui nous paraissait primordial. Il a fallu trois mois avec deux équivalents temps plein pour finaliser le projet.

    Matériel et méthodes La formation était composée de 14 heures d’enseignement en distanciel et de 7 heures en présentiel. L’encadrement du CESU a choisi un Learning Management System (LMS), Moodle®, renommé localement « Didasco ». Les sources de notre plateforme étaient les textes en vigueur et les manuels de référence. La hotline était assurée par le secrétariat, le suivi des étudiants par les formateurs. Chaque séquence comportait : Introduction et objectif du sujet abordé Définition et développement, Exercice et entraînement Évaluation, Rubrique « Pour aller plus loin »

    Résultats et discussion

    E- learning
    Nombre d’apprenants inscrits sur Didasco Nombre

    GSU non réalisés

     

    Nombre de GSU validés

     

    Réussite (%)

    Nombre d’inscrits 1120 342 778 68,78%
    Étudiants module obligatoire 686 31 655 95,48%
    Étudiants module optionnel 409 311 98 23,96%
    Professionnels 25 0 25 100,00%

    Les résultats par activité étaient équivalents.

    Points positifs Rattrapage des formations diplômantes. Mise en ligne d’une chaîne YouTube avec de nombreuses vidéos capsules.

    Points négatifs Mauvaise compréhension des notions. Temps insuffisant pour la répétition des gestes.

    Conclusion Dans un contexte de pandémie, la création d’un projet alternatif a été nécessaire. L’AFGSU reste une formation où la pratique en présentiel est essentielle. Cependant, une modification du ratio présentiel/distanciel pourrait s’avérer intéressante et mérite une étude complémentaire de la rétention des connaissances et des compétences.

     

     

    13 Enquête évaluative sur le ressenti des apprenants de la FGSU face à l’apprentissage de deux techniques d’insufflation manuelle sur mannequin

    Didier DANSOU, W. HAMMOUD, C. LONGO, S. LARIBI

    Introduction Nous avons recueilli le ressenti des apprenants à la formation aux gestes et soins d’urgence (FGSU) niveau 2 face à l’apprentissage de deux techniques d’insufflation manuelle différentes sur mannequin.

    Matériel et méthode Un questionnaire de trois questions a été proposé aux 133 apprenants inclus après qu’ils ont reçu une formation standardisée selon la méthode démonstrative par un même formateur pour une technique selon la randomisation. L’autre technique est enseignée par le formateur du jour. Technique n° 1 (classique) : un soignant est dédié aux compressions thoraciques (CT), un autre dédié aux insufflations manuelles assure l’étanchéité du masque et la libération des voies aériennes. Technique n° 2 (4 mains) : le soignant dédié aux CT réalise les deux insufflations manuelles, l’autre assure l’étanchéité du masque et la libération des voies aériennes avec ses deux mains.

    Résultats (figure 1)

    Discussion Les résultats sont largement en faveur de la technique d’insufflation à 4 mains (p < 0,05), quelle que soit la question. Cette adhésion massive n’est pas surprenante et est en corrélation avec les observations des formateurs du CESU 37 et les données de la littérature.

    Conclusion Dans les conditions de notre étude, les apprenants trouvent la technique à 4 mains plus facile à apprendre et à exécuter. S’ils devaient choisir, ils préféreraient dans leur grande majorité cette technique à 4 mains.

     

     

    14 Comparaison de deux techniques d’insufflation à l’insufflateur manuel sur mannequin lors de l’apprentissage de la RCP en formation AFGSU2

    Didier DANSOU, W. HAMMOUD, J.-M. CASANOVA, M. LELOUTRE, C. LONGO, S. LARIBI

    Introduction La formation aux gestes et soins d’urgence (FGSU) comprend l’enseignement des techniques d’insufflation manuelle lors de l’apprentissage de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Ces techniques sont difficiles à exécuter et parfois mal assimilées par les apprenants. En application des recommandations de l’European Research Council (ERC) Covid, l’ANCESU a proposé une technique d’insufflation limitant l’aérosolisation lors des manœuvres de réanimation. Les formateurs du CESU 37 observaient une facilité d’enseignement de cette dernière technique ainsi que la réussite de sa mise en œuvre par les apprenants. Nous avons cherché à vérifier ces observations.

    Matériel et méthode Étude prospective monocentrique randomisée. Bras A : technique classique, bras B : technique à 4 mains. Enseignement des techniques de compression thoracique, puis enseignement standardisé, méthode démonstrative d’une technique d’insufflation manuelle. Objectif principal : comparer la qualité des insufflations réalisées selon la technique utilisée. Critère de jugement principal : taux de réussite des insufflations ≥ 80 %. Public : soignants en formation AFGSU2. Évaluation : ateliers pratiques de RCP sur mannequins QCPR de marque Laerdal, capables de se connecter à des téléphones via une application et d’enregistrer en temps réel les compressions thoraciques ainsi que la qualité des insufflations : 2 minutes par apprenant.

    Résultats 81 sujets technique standard, 87 sujets technique à 4 mains : 44 des 87 apprenants du groupe 4 mains ont été performants, soit 50,6 % [39,6-61,5] vs 24 sur 81 dans le groupe insufflation classique, soit 29,6 % [20,0-40,8]. Le test d’indépendance du Khi 2 montre une différence significative entre les deux méthodes (p=0,009151).

    Discussion La méthode à 4 mains donne de meilleurs résultats en termes de taux de réussite selon notre critère principal. Limites de l’étude : étude monocentrique, effectif limité. La technique démonstrative utilisée pour standardiser les apports est moins utilisée que les autres méthodes actives en FGSU.

    Conclusion Dans les conditions de notre étude, l’enseignement de la technique d’insufflation à 4 mains est plus performant que celui de la technique classique, avec une différence très significative. Des études à plus large échelle seront nécessaires pour confirmer ces observations.

     

     

    15 Étude du ressenti des étudiants infirmiers en 3e année suite à la formation par la simulation sur les soins critiques durant le Covid

    François REVAUX, Didier MICHEL, Laëtitia REPAIRE, Dominique ZELLNER, Emidio DA SILVA, Aude ROSSI, Delphine L’HENORET, Eric LECARPENTIER

    Introduction Dans le cadre de la pandémie Covid, notre direction nous a demandé de former les étudiants en troisième année d’IFSI afin qu’ils puissent renforcer les équipes soignantes des services de soins critiques. En complément d’un module théorique, notre CESU a dispensé des formations pratiques intégrant des techniques de simulation. Ces formations ont été animées par les formateurs CESU qui étaient en poste en service de soins critiques. Nous avons évalué le ressenti des participants.

    Matériel et méthode Il s’agit d’une étude descriptive et monocentrique à partir d’un questionnaire anonyme écrit adressé à tous les participants. Les critères de jugement étaient la satisfaction globale, le ressenti face aux techniques de simulation, le sentiment d’être capable de prendre en charge un patient en secteur de soins critiques. Les résultats sont présentés en effectifs (n) et pourcentages (%).

    Résultats (tableau) 231 étudiants infirmiers inclus, 215 réponses reçues.

    Accord total Accord partiel Désaccord partiel Désaccord total
    La formation a répondu à mes attentes 82%(172/211) 18%(37/211) 0%(2/211) 0%(0/211)
    Je ressors avec des savoirs nouveaux et/ou renforcés 100% (214/215) 0%(0/215) 0%(0/215) 0%(1/215)
    Je suis satisfait de la formation dans son ensemble 81%(174/214) 19%(40/214) 0%(0/215) 0%(0/215)
    Les méthodes pédagogiques utilisant la simulation m’ont convenu 84%(181/215) 16%(34/215) 0%(0/215) 0%(0/215)
    Je me sens capable de prendre en charge un patient en service de soins critiques 25%(53/214) 72%(155/214) 3%(6/214) 0%(1/215)

    Discussion Cet enseignement a reçu un très bon accueil par les étudiants infirmiers et a renforcé leur sentiment d’efficacité personnel. La totalité d’entre eux recommandent cette formation. Cette formation a été l’occasion pour eux de découvrir les soins critiques à travers une immersion par des techniques de simulation. Il serait intéressant de systématiser cette première approche par la simulation pour faciliter leur intégration dans l’ensemble de leurs stages.

     

     

    16 Étude de l’impact immédiat et à distance de la formation destinée aux renforts infirmiers en soins critiques durant le Covid (AFGSU spécialisée annexe 12)

    Laëtitia REPAIRE, Didier MICHEL, Camille COHEN, Léa RIGOURD, Louis GERBAIS, Malika TAHLAITI-LOGET, Éric LECARPENTIER, François REVAUX

    Introduction Dans le cadre de la troisième vague liée au Covid, les infirmiers de notre centre hospitalier ont été sollicités pour constituer un pool de volontaires renforçant les équipes soignantes des services de soins critiques. Pour rendre opérationnels ces renforts, dans l’urgence, notre CESU a dispensé des formations théoriques et pratiques intégrant des techniques de simulation. La formation s’est basée sur les recommandations du décret de mars 2021 définissant l’AFGSU spécialisée annexe 12. Nous avons évalué l’impact de ces formations chez les participants.

    Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive et monocentrique à partir d’un questionnaire anonyme en ligne adressé à tous les participants à deux mois de la formation après immersion en services de soins critiques. Les critères de jugement étaient la satisfaction globale, le ressenti face aux techniques de simulation, le sentiment d’être capable de prendre en charge un patient en secteur de soins critiques. Les résultats sont présentés en effectifs (n) et pourcentages (%).

    Résultats (tableau) 28 infirmiers inclus, 9 réponses reçues.

    Discussion Ce travail nous a permis de montrer la faisabilité du programme sur les 14 heures réglementaires. Cet enseignement a reçu un très bon accueil par les professionnels et a renforcé leur sentiment d’efficacité personnel. Des formations régulières doivent être organisées pour le maintien de cette réserve sanitaire.